La célébration de la journée internationale des victimes de la traite négrière et des esclavages s’est déroulée avec succès le jeudi 28 mars 2024 au CCRI. L’événement, qui s’est tenu de 15h00 à 17h00, a réuni de nombreuses personnalités et acteurs engagés dans la préservation de la mémoire de la traite négrière.
La cérémonie d’ouverture a débuté par des allocutions poignantes de différents intervenants, mettant en lumière l’importance de se souvenir de cette période sombre de l’histoire et de lutter contre toutes formes de discriminations et d’injustices. Le panel et le débat qui ont suivi ont permis de présenter les diverses initiatives mises en place à Ouidah pour animer les mémoires de la traite négrière, ainsi que d’engager une discussion constructive sur la manière de sensibiliser et d’éduquer le public sur cette question cruciale.
Les participants ont également eu l’occasion de visiter une exposition de photos poignantes, illustrant les conditions de vie des esclaves et les traces laissées par ce douloureux passé dans la ville de Ouidah. Cette exposition a suscité de vives émotions et a rappelé à tous l’importance de ne pas oublier les souffrances passées.
Enfin, la journée s’est clôturée par un cocktail convivial, permettant aux invités de continuer à échanger et à réfléchir ensemble sur les actions à mener pour préserver la mémoire de la traite négrière et lutter contre toute forme de discrimination raciale.
Parmi les invités présents figuraient des personnalités telles que Monsieur le directeur du patrimoine culturel représentant le ministre du tourisme de la culture et des arts, Monsieur le coordinateur résident du système des nations unies, Madame la secrétaire générale de la commission nationale béninoise pour l’UNESCO et Monsieur point focal du Bénin du bureau régional de l’UNESCO basé à Dakar.
Cette journée a été l’occasion de se souvenir, de réfléchir et d’agir ensemble pour que la mémoire de la traite négrière ne soit jamais oubliée et que les victimes de ce terrible passé soient honorées.
DISCOURS A LA JOURNEE INTERNATIONALE DES VICTIMES DE LA TRAITE NEGRIERE ET DES ESCLAVAGES
- Monsieur le directeur du patrimoine culturel représentant le ministre du tourisme de la culture et des arts
- Monsieur le coordinateur résident du système des nations unies
- Madame la secrétaire générale de la commission nationale béninoise pour l’UNESCO
- Monsieur point focal du Bénin du bureau régional de l’UNESCO basé à Dakar
- Honorables Invités,
- Mesdames et Messieurs,
C’est avec une profonde émotion que je vous adresse aujourd’hui ces mots, alors que nous célébrons la journée internationale des victimes de la traite négrière et des esclavages. Je ressens le poids de notre passé et la responsabilité de transmettre cette mémoire aux générations futures. Ouidah, ville au passé chargé d’émotions vives, a été le théâtre de tant de souffrances, de tant de vies brisées par l’esclavage. Aujourd’hui, en accueillant cette activité organisée conjointement sous le regard de plusieurs partenaires dont l’UNESCO, nous rendons hommage à toutes les victimes de la traite négrière, à toutes celles et tous ceux qui ont été déracinés, déshumanisés, exploités.
Cette journée est une occasion de nous souvenir, de nous recueillir, mais aussi de réfléchir à l’impact de ce passé douloureux sur notre société contemporaine. Comment pouvons-nous, en tant que citoyens du monde, combattre les discriminations, les injustices, les inégalités qui persistent encore aujourd’hui ? Comment pouvons-nous honorer la mémoire des victimes en construisant un avenir plus juste, plus solidaire, plus respectueux de la dignité humaine ?
La commémoration de cette journée est l’occasion pour nous de réfléchir sur les leçons à tirer du passé et sur les actions à entreprendre pour construire un avenir plus juste et équitable. Comment pouvons-nous garantir que chaque individu, quelle que soit sa couleur de peau, sa religion ou son origine, soit traité avec dignité et respect ? Nous devons nous engager à lutter contre toutes formes de discrimination et d’injustice, à promouvoir l’éducation et la sensibilisation sur l’histoire de la traite négrière et à reconnaître les contributions inestimables des populations africaines à la richesse culturelle et sociale de notre monde. Comment pouvons-nous transformer notre douleur en action positive pour créer un monde plus inclusif et égalitaire pour tous ?
Ensemble, nous devons continuer à nous interroger, à nous remettre en question et à agir pour bâtir un avenir meilleur. Nous sommes responsables de l’héritage que nous laisserons aux générations futures. Comment pouvons-nous faire en sorte que nos actions d’aujourd’hui reflètent notre engagement envers la justice, la paix et la solidarité ?
En cette journée importante, je vous invite à réfléchir sur ces questions, à partager vos idées et à vous engager à œuvrer pour un monde meilleur. Ensemble, nous pouvons faire la différence et construire un avenir empreint de compassion, de respect et de compréhension mutuelle. Je tiens à remercier chaleureusement le gouvernement de mon pays pour l’ensemble des investissements fait pour la valorisation du patrimoine historique du Bénin, l’ambassade de France, l’UNESCO et bien également toutes les associations qui travaillent dans le même sens notamment CCOM23 pour leur soutien et leur collaboration dans l’organisation de cette journée. Leur engagement en faveur de la mémoire et de la dignité des victimes de la traite négrière est essentiel pour que notre histoire ne soit pas oubliée, pour que notre humanité ne soit pas niée. Ensemble, faisons en sorte que la mémoire de ces vies brisées soit une source d’inspiration et de mobilisation pour un monde meilleur.
Vive la mémoire des victimes de la traite négrière !
Je vous remercie.
Sabine FOURN
2ème adjointe au Maire – Ouidah
Salle de Presse -Repères Impacts.