Dans une récente intervention sur BIP Radio, Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’Espoir au Bénin, a critiqué la constitution révisée par les députés de la 8ème législature, soulignant des lacunes importantes. Il soulève notamment des questions de légitimité et de légalité liées à la chronologie des élections générales de 2026.
Azannaï critique les députés pour avoir adopté la constitution de manière précipitée et accuse les rédacteurs de la constitution de manquer d’expertise. Il remet en question leur formation et leur capacité à anticiper les problèmes potentiels qui pourraient survenir. Selon lui, cette constitution comporte de nombreux problèmes qui pourraient causer des difficultés à l’avenir.
Une des principales préoccupations d’Azannaï concerne la question du parrainage des candidatures lors des élections générales de 2026. Selon la nouvelle constitution, les nouveaux élus ne seront pas en mesure de parrainer les candidats. Cette disposition est jugée maladroite et inappropriée par Azannaï, car elle permettrait à des personnes qui ont été battues lors des élections de parrainer les candidatures du nouveau président, tandis que les élus ne pourront pas le faire. Il estime que cela pose un problème de légitimité et de légalité.
Un autre problème lié au parrainage est également soulevé par Azannaï. Selon la nouvelle constitution, le parrainage sera retiré aux élus et confié aux partis politiques. Cependant, cette disposition pose déjà problème en raison de l’échec de la réforme du système partisan. Il craint que cela ne prive les individus de la possibilité de parrainer les candidatures, confiant ainsi un pouvoir excessif aux chefs de partis politiques.
Azannaï met également en garde contre une éventuelle nouvelle révision de la constitution et l’implication de la Cour constitutionnelle dans ce processus. Selon lui, la Cour constitutionnelle pourrait imposer une révision constitutionnelle et solliciter les sages de la haute juridiction pour réajuster les dates des élections en cas d’échec du processus de révision constitutionnelle à l’Assemblée nationale. Il estime que cela donnerait un pouvoir excessif à la Cour constitutionnelle et pourrait potentiellement remettre en cause la démocratie et la séparation des pouvoirs.
Candide Azannaï considère que la constitution révisée par les députés de la 8ème législature comporte de graves lacunes et soulève des problèmes de légitimité et de légalité. Il remet en question la formation et l’expertise des rédacteurs de la constitution, ainsi que la précipitation avec laquelle elle a été adoptée. Il est également inquiet d’une éventuelle nouvelle révision de la constitution et de l’implication de la Cour constitutionnelle dans ce processus. Selon lui, ces problèmes pourraient causer des difficultés à l’avenir et remettre en question la démocratie au Bénin.
Sylvain VANKPINMEDE