La société civile, c’est ce groupe d’individus qui n’appartiennent ni à l’État ni au secteur privé, et qui œuvrent pour le bien commun. Ils se mobilisent pour défendre des causes qui leur tiennent à cœur et font pression sur les décideurs politiques pour obtenir des changements. Mais ces derniers temps, il semblerait que la société civile se fasse de plus en plus silencieuse, au lieu de prendre des mesures pour agir.
Alors que la société civile devrait être une force de proposition, de nombreux observateurs s’accordent à dire qu’elle est devenue le lieu de complots contre le peuple. Il est vrai que certaines organisations prétendant représenter la société civile se sont engagées dans des actions douteuses, voire contraires à l’intérêt général. Des scandales de corruption ou de mauvaise gestion ont éclaté, entachant l’image de cette société civile qui se veut garante de l’éthique. Ces comportements ternissent la confiance que les citoyens peuvent avoir envers ces acteurs censés les représenter.
Mais il serait réducteur de généraliser ces actions douteuses à l’ensemble de la société civile. Il y a encore de nombreuses organisations et individus qui travaillent activement à améliorer la société. Ils mènent des initiatives, des projets, des actions de plaidoyer pour faire valoir leurs revendications et obtenir des changements concrets. Certes, leur voix peut sembler faible face aux blocages politiques ou aux intérêts économiques, mais ils continuent à se battre pour faire avancer leurs causes.
Cependant, on peut se demander pourquoi la société civile semble de plus en plus silencieuse. Une des raisons peut être l’érosion de la confiance des citoyens envers les institutions et les acteurs politiques. Face à des crises successives et à des promesses non tenues, les gens peuvent devenir cyniques et désillusionnés. Ils ne croient plus en l’efficacité de l’action collective et se replient sur eux-mêmes, adoptant une attitude de résignation. Dans ce contexte, il est difficile pour la société civile de mobiliser et de faire entendre sa voix.
Une autre raison possible est l’évolution des formes de mobilisation. Avec l’avènement des réseaux sociaux et des nouvelles technologies, il est plus facile de s’exprimer individuellement, sans passer par des organisations formelles. Les mouvements de contestation se créent rapidement, mais de manière éphémère. Les individus préfèrent parfois agir seuls, de manière efficace et immédiate, plutôt que de s’engager sur le long terme au sein d’une organisation.
Pourtant, il est essentiel de rappeler que la société civile a un rôle primordial à jouer dans la construction d’une société plus juste et équitable. Elle est le garant de l’intérêt général, de la défense des droits de l’homme, de la protection de l’environnement et de la solidarité. Elle doit continuer à agir, à se mobiliser, à proposer des alternatives pour faire avancer les débats et les politiques.
Pour cela, il est nécessaire que la société civile regagne la confiance des citoyens. Elle doit être transparente, responsable et exemplaire dans ses actions. Elle doit également être à l’écoute des préoccupations et des attentes des populations pour pouvoir agir de manière pertinente.
Il est également primordial que la société civile s’adapte aux nouvelles formes de mobilisation et d’action collective. Les réseaux sociaux offrent aujourd’hui une opportunité unique de rassembler et de mobiliser rapidement un grand nombre de personnes. Les organisations de la société civile doivent s’emparer de ces outils pour renforcer leur visibilité et leur impact.
La société civile a un potentiel immense pour provoquer des changements positifs dans nos sociétés. Elle ne doit pas se laisser abattre par les obstacles et les critiques, mais au contraire, elle doit redoubler d’efforts pour se réinventer et montrer la voie à suivre. Nous avons besoin de sa voix, de ses idées et de son engagement pour un monde meilleur. Alors, que la société civile reprenne la parole et agisse, car elle est essentielle pour la construction d’une société plus inclusive et solidaire.
Hugues Hector ZOGO